Les industries sidérurgiques française et européenne sont en pleine évolution. Depuis la crise financière de 2008, la demande en acier a chuté de 30 %. ArcelorMittal est touché de plein fouet par ce bouleversement. Notre division Flat Carbon Europe, qui représente près de 75 % de nos activités en France, a enregistré une perte de 340 millions d’euros au premier semestre 2012. Un résultat qui faisait suite à une perte de 499 millions d’euros au cours des six mois précédents.
Une chose est aujourd’hui certaine : si nous voulons assurer l’avenir à long terme de notre entreprise et de ses 20 000 salariés en France, nous nous devons d’être plus compétitifs et plus souples et d’apprendre à adapter nos actifs en fonction de l’évolution de la demande sur nos marchés.
Nous estimons être bien placés pour y parvenir. Nous sommes porteurs d’un long héritage sidérurgique, celui d’ArcelorMittal, mais aussi celui d’Arcelor et de Mittal Steel. Cette expérience nous a permis d’acquérir un savoir-faire et une expertise uniques dans le secteur de la production d’acier. La majorité de nos usines affichent de bons résultats, résultant de nombreuses années d’amélioration continue. Nous sommes également engagés dans la poursuite de nos efforts d’innovation en investissant chaque année plusieurs millions d’euros dans le développement de nouveaux produits et de nouveaux services pour nos clients.
Notre savoir-faire, la qualité de nos actifs et notre engagement en matière d’innovation constituent de solides fondations permettant de bâtir une entreprise compétitive, souple et réactive, adaptée à la nouvelle économie du 21e siècle.
La part des exportations ne cesse d’augmenter dans le Groupe et aussi en France, alors même que la demande d’acier décroit dans le pays.
Notre stratégie afin d’assurer un avenir durable à la sidérurgie française repose sur la nouvelle structuration de la demande ainsi que sur la façon dont vont évoluer, pour nous, le modèle industriel et la chaîne d’approvisionnement de la sidérurgie. Concrètement, cela signifie que les capacités d’utilisation des hauts fourneaux se doivent d’être élevées afin que ceux-ci continuent d’être rentables. Cela signifie également que, compte-tenu de la baisse des besoins relatifs à la phase de production amont, il est nécessaire de concentrer cette production amont sur un nombre plus restreint de sites.
Notre stratégie prévoit une production amont centrée sur nos usines côtières plus compétitives et qui ont un accès plus facile aux matières premières en provenance de l’étranger. Une fois ces matières premières transformées en brames dans nos hauts fourneaux côtiers, les activités de transformation peuvent avoir lieu directement sur ces sites. Les brames peuvent aussi être acheminées vers nos centres d’excellence, à l’intérieur du territoire et à proximité stratégique de nos clients. Ces sites assurent le traitement final et la livraison des produits. Nos activités en de Recherche et Développement, également situées à l’intérieur du territoire, se concentrent sur les secteurs de l’automobile, de l’emballage, de l’énergie et des aciers électriques ainsi que sur les processus de fabrication de l’acier.
Nous avons investi de manière significative dans nos deux principales usines côtières en France, Dunkerque au Nord et Fos au Sud, afin de les positionner au cœur de la production de notre filière liquide. Avec des capacités de production respectives de 7 et 4 millions de tonnes, les hauts fourneaux de Dunkerque et de Fos sont nos deux plus grands sites en France. Tous deux sont idéalement situés . Ils peuvent accéder aux matières premières nécessaires à la production et exporter l’acier vers les pays voisins. Les exportations revêtent une importance croissante pour notre entreprise, voire pour le pays, alors que la demande en acier chute aujourd’hui sur le marché français. Les investissements que nous avons réalisés à Dunkerque et à Fos devraient nous permettre de continuer à améliorer la qualité et la rentabilité de nos produits ainsi que les volumes de production.
Nous avons également réalisé d’autres investissements sur d’autres sites et nous avons notamment récemment investi 28 millions d’euros dans nos installations de Châteauneuf et du Creusot qui fournissement surtout le marché de l’énergie. Nous avons réalisé un investissement de 90 millions d’euros sur le site de St-Chély-d’Apcher, au nord de Fos, pour de nouvelles installations destinées à accroître la capacité de production d’acier électrique pour l’industrie automobile. La proximité entre nos sites et ceux de nos clients nous permet de travailler en étroite collaboration avec ces derniers pour développer de nouveaux produits et répondre à l’évolution de leurs besoins. Notre collaboration avec le secteur automobile est d’ailleurs emblématique. Nous travaillons en effet avec des clients comme Renault-Nissan et Peugeot, les deux principaux constructeurs automobiles français, pour développer un acier plus résistant et plus léger, qui permettra de concevoir des voitures moins consommatrices en carburant. Le développement de ces produits à haute valeur ajoutée contribue à forger des liens plus forts avec notre clientèle et constitue donc un élément fondamental de notre future stratégie.
Nous sommes pleinement engagés dans notre nouvelle stratégie. Nous entendons devenir plus compétitifs et sécuriser la pérennité des activités d’ArcelorMittal en France.